Robert Lewis Orcilla Mixture

C’est un tabac que je classerais dans la catégorie des anglais, puisque d’une part il n’est pas aromatisé, et parce que l’Oriental est une composante principale de ce type de mélange même si l’Orcilla ne contient pas de Latakia.

A l’ouverture le la boite la couleur des brins coupés fins est d’une couleur beige homogène. Cela sent le tabac oriental (ce qui est plutôt normal vous me direz) avec une petite note épicée qui lui est caractéristique. C’est un tabac qui, avec son odeur et sa couleur, respire le soleil d’où il provient, de même que sont taux d’humidité plutôt restreint qu’il le rend propre à être fumé dès l'ouverture, vous rappelant au passage les contrées arides et pierreuses de la Turquie. Le bourrage est aisé d’autant plus que la coupe est fine et le tabac peu humide, il s’en suivra donc un allumage facile ainsi qu’une combustion des plus homogènes, offrant une cendre relativement compacte.

En cours de fumage le tabac se corse volontiers à mesure que l’on tend vers la fin du bol. La fumée est riche en saveurs épicées, quelque peu sèche, où l’Oriental développe tout son arôme. J’ai eu l’occasion de percevoir des notes de figues et de raisins secs très légères, venant çà et là tempérer et adoucir ce tabac. Semblant relativement fort de prime abord, il mérite cependant, au cours de fumages successifs, d’être apprivoisé pour en apprécier pleinement les saveurs et la finesse, surtout pour un débutant dans cette catégorie de tabac. Il faut néanmoins, à mon sens, être un amateur éclairé d’Oriental et/ou d’anglais, pour apprécier l’Orcilla à sa juste mesure, amateur dont, je vous l’avoue, je ne fais pas parti.

En ce qui me concerne ce fut une bonne expérience ; simplement parce que je me suis aperçu que ce qui m’écœurait dans un mélange anglais, n’était pas le Latakia mais bien l’Oriental. Cela m’a permis donc de revenir sur un préjugé a propos des anglais d’une part, ainsi de savoir que l’Oriental n’est pas fait pour moi d’autre part car j’ai été le plus souvent écœuré en le fumant. Il est clair que je ne rachèterai pas ce tabac, parce qu’après avoir été persévérant, je n’y trouve au final aucune satisfaction. Il raviva sans doute d’autres fumeurs que moi, et je vous invite d’ailleurs à partager cette expérience, soit pour être fumé tel quel soit pour dans l’optique de la mélanger à un autre tabac.

Et pour conclure, l’image que je perçois de ce tabac aurait pu me la Turquie, cependant ce sont plutôt ces maisons blanchies à la chaux et aux toits en dômes de l’archipel des iles Grecques, bâties sur les contreforts rocailleux et se détachant sur l’azur de la mer Egée, qui me viennent à l’esprit, peut être est-ce du à ces odeurs de figues et de raisins secs …